MYCONOVA CARAÏBES

L'innovation mycologique, facteur de developpement local et touristique.

Une technicité des usages traditionnels. « Le prêt à porter versus la haute couture ! »

Les visites de terrain montrent que les usages traditionnels sont extrêmement complexes et que les choix des agriculteurs reposent sur une longue expérience empirique. Sur cette expérience essentielle à la compréhension du sol va pouvoir s’appuyer efficacement une démarche scientifique d’acquisition de connaissances.

L’expérience empirique de l’agriculteur permet de gérer une très grande hétérogénéité stationnelle liée en particulier aux pentes, aux expositions et aux sols. Elle se traduit par exemple par la nécessité de créer des microclimats favorables en gérant la végétation associée, d’acclimater spécifiquement les jeunes plants et, de façon générale, de moduler les pratiques à tous les stades de la culture.

Ainsi, les usages traditionnels, interprétés en tant qu’expertise de terrain, dans le cadre d’une démarche scientifique co-élaborée avec les agriculteurs permet trois choses essentielles : optimiser encore ces usages, se doter d’outils d’aide à la décision vis-à-vis du changement climatique, transposer efficacement ces références et savoirs auprès des jeunes générations agricoles ou d’autres territoires partenaires.

Dans la plantation Andidi, échange entre l’agriculteur, Mr Charles Diony, le pédologue Laurent Rigou et l’agronome Jean Rondet.

La plantation est en particulier remarquable par une certaine diversité de ses sols et par les aménagements arborés qui permettent de créer une diversité de microclimats adaptés aux différents stades de développement des cacaoyers présents. L’adaptation aux différents sols par des techniques originales de gestion de la matière organique et la gestion des microclimats et les interactions entre les plantes cultivées et spontanées (interactions via les mycéliums des champignons symbiotiques) donnent tout leur sens à l’agroforesterie.